Un rêve de Nassara*
Nassara rêve d'une terre heureuseNon pour avoir mais pour donner
Sans possession qui nous possède,
A un parfum de paradis.
Christophe Vincent Salvador
(*) "Nassara" signifie "homme blanc" , "Ni sablega" signifie "homme noir" en Mooré, la langue des Mossis, éthnie dominante au Burkina Faso
Comment me liront-ils ?
J'écris à l'encre noir sur blanc
Sans que le noir ou que blanc
Soient l'un à l'autre supérieurs
Sans quoi mes frères de couleur
Comment me liraient-ils ?
J'écris à la craie blanc sur noir
Sans que le blanc ou que le noir
Soient l'un à l'autre supérieurs
Seul l'aveugle lit sans couleurs
Sans que le blanc ou que le noir
Soient l'un à l'autre supérieurs
Seul l'aveugle lit sans couleurs
Comment me lisent-ils ?
J'écris à l'encre bleue-outre-mer
Les mots doux et les mots amers
Les mots acides, les mots salés,
Les goûts et les couleurs parlés
Comment me lisaient-ils ?
J'écris à l'encre rouge sang
L'hypocrisie, les faux semblants
Fautes s'expient, se corrige l'erreur
Pardonnons-nous pour nos bonheurs
Comment m'ont-ils lu ?
Qu'ils m'en racontent sans me mentir
Avec des mots ou sans mot dire,
Qu'il me racontent leur histoire
Où je m'inscris dans la mémoire.
Comment me liront-ils ?
J'écris à l'encre vert-culture,
Avec leurs mains et leurs fumures,
Un avenir, une espérance,
Une espérance, un avenir
Pour l'Afrique, en ligne de mire
L'honneur, pour elle et pour la France
Christophe Vincent Salvador
D'avoir mal au cœur.
Nous y construirons une école
Pour apprendre sans se noyer
En allant seul ou avec sa mère
Dans la rivière qui nous sépare du foyer.
Inspiré du livre "Le génocide voilé" de Tidiane N’Diaye,
Eunuques esclaves de l'Arabie,
Dix ? Vingt ? millions d'Européens
Razziés pour garnir les harems.
Que doit l'Europe aux langues arabes ?
Tant qu'ils oublient le repentir ;
Ces cavaliers de leur orgueil,
Ces trafiquants de noirs désirs,
Je veux retourner à Lougsana
Dans un 4X4 comme un shaker géant
Sans trop manger, pour éviterDans un 4X4 comme un shaker géant
Mon village sera un village
Et j'irai à l'école pour savoir lire
Et j'irai à l'école pour savoir lire
Et écrire et aussi pour compter
Avec ceux de mon âge
J'apprendrai aux anciens l’écriture
Ou j'écrirai les histoires qu'ils nous racontent
Pour ne pas oublier d'où je viens
Et retourner près d'eux.
Christophe Vincent Salvador
Inspiré du livre "Le génocide voilé" de Tidiane N’Diaye,
Eunuques esclaves de l'Arabie,
Dix sept millions d'Africains
Vendus par des chefs corrompus.
Que doit l'Afrique aux langues arabes ?
Tant qu'ils oublient le repentir
Ces chameliers de leur orgueil,
Ces trafiquants de noirs désirs,
Nos assassins et nos écueils.
Dix sept millions d'Africains
Vendus par des chefs corrompus.
Que doit l'Afrique aux langues arabes ?
Tant qu'ils oublient le repentir
Ces chameliers de leur orgueil,
Ces trafiquants de noirs désirs,
Nos assassins et nos écueils.
Eunuques esclaves de l'Arabie,
Dix ? Vingt ? millions d'Européens
Razziés pour garnir les harems.
Que doit l'Europe aux langues arabes ?
Tant qu'ils oublient le repentir ;
Ces cavaliers de leur orgueil,
Ces trafiquants de noirs désirs,
Nos assassins et nos écueils.
Christophe Vincent Salvador
Christophe Vincent Salvador
D'après Tidiane N'Diaye, anthropologue et économiste sénégalais, noir et musulman : le devoir de vérité, de mémoire et de mesure à prendre face à l'esclavage reste à initier dans le monde arabo musulman où aucune voix sérieuse ne s'est élevée durant 15 siècles contre ce crime.
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